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Fin des arômes pour le vapotage au Québec
SOMMAIRE
Clap de fin pour les arômes autres que le tabac au Québec ! Une loi canadienne sur les produits de vapotage interdit à partir du 31 octobre 2023 la vente d’e-liquides et arômes DIY aromatisés, en dehors de ceux à la saveur de tabac.
Le Québec interdit les arômes pour la cigarette électronique
Vous avez prévu d’aller au Québec l’année prochaine ? Si vous vapotez, sachez qu’il vous sera impossible d’acheter des flacons d’e-liquide aromatisés aux saveurs fruitées, gourmandes ou mentholées. En effet, le Québec vient d’adopter un projet règlement très stricte concernant la vente de produits de vapotage.
Ce projet de loi, signé du ministre de la Santé Christian Dubé, était paru le 19 avril 2023 dans la Gazette officielle du Québec. Il vient d’être adopté le 02 août dernier, rendant la vente de produits de vapotage aromatisés interdite au Québec à partir du 31 octobre prochain, à l’exception des produits aux arômes de tabac (dits classics en France).
Voici un extrait de cette loi : “l’interdiction de vendre, d’offrir en vente ou de distribuer un produit du tabac comportant une saveur ou un arôme autre que ceux du tabac, à la cigarette électronique ou à tout autre dispositif de cette nature, y compris à leurs composantes et à leurs accessoires.”
Plus surprenant, on peut également lire parmi les critères de normes applicables aux kits de cigarettes électroniques : “ils n’ont pas la forme d’un jouet, d’un bijou, d’un aliment, d’un animal ou d’un personnage réel ou fictif ou toute autre forme, apparence ou fonction qui peuvent être attrayantes pour les mineurs.”
Pour le coup, on reste perplexes. À notre connaissance, il n’existe que peu de vaporettes ayant une forme caractéristique de cette façon. Cependant, cela pourrait concerner les illustrations que l’on trouve sur certains flacons. Des logos à l’effigie d’animaux comme le Dead Rabbit et le logo de Snowwolf sont-ils concernés ? Pour le moment, nous n’avons pas la réponse à cette question.
Pourquoi le Québec interdit-il les arômes pour e-cigarette ?
Pour le ministre de la Santé Christian Dubé, l’objectif affiché est la lutte contre le tabagisme, même si cela peut sembler contre productif comme nous allons y revenir par la suite. Pour Flory Doucas de la CQCT (Coalition québécoise pour le contrôle du tabac) : “On ne veut pas que nos jeunes deviennent dépendants de ces produits-là, donc l’équilibre est atteint. Les produits restent sur le marché, mais dans des versions qui sont beaucoup moins attirantes pour les jeunes.”
Le problème est en effet le même qu’en France et à travers le monde : une partie des jeunes se met à la vape pour le fun et devient accro à la nicotine, ce qui est susceptible d’en conduire certains vers le tabac.
Si nous ne pouvions nier cette problématique, une autre se présente : le développement de la contrebande, mais aussi le retour au tabac. En effet, dans la province de la Nouvelle-Écosse où les arômes ont été interdits dès avril 2020, la vente de produits au tabac a augmenté, avec 13% de recettes fiscales sur le tabac en plus pour 2021. Un résultat pas vraiment escompté pour une loi voulant lutter contre le tabagisme !
Qu’en est-il de la législation sur la vape au Canada ?
Le Québec n’est d’ailleurs pas la seule province au Canada à interdire les arômes autres que le tabac. C’est par exemple le cas de l’Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, du Nunavut, de la Nouvelle-Écosse, et des Territoires du Nord-Ouest. Si vous comptez vous rendre au Canada, pensez à vérifier quelle législation canadienne sur la cigarette électronique s’applique. Au cas-où, emportez dans vos valises vos e-liquides préférés !
Dans tous les cas, n’achetez pas de produits sur le marché noir afin de protéger votre santé d’éventuelles compositions frauduleuses. Évidemment, ne retournez pas vers le tabac non plus ! Ces conseils valent aussi bien si vous êtes un touriste, ou si vous êtes un Canadien ou une Canadienne.
Du côté des professionnels, comment ça se passe ? Les entreprises québécoises du monde de la vape n’ont que 90 jours pour liquider leurs stocks. Passé ce délai, elles ne savent pas ce qu’elles vont devenir. En effet, selon le directeur de l’Association des représentants de l’industrie du vapotage (ARIV), Daniel Marien, le marché de la vape au Québec génère 2200 emplois, à travers 480 boutiques.
Là où le bât blesse, c’est que les e-liquides aromatisés représentent 78% des parts du marché. En étant bannis des rayons, Daniel Marien redoute que les boutiques québécoises suivent le même chemin que celles de la Nouvelle-Écosse. 44% avaient fermé en l’espace des deux mois qui avaient suivi l’entrée en vigueur de l’interdiction dans cette province.
Limiter les arômes à celui du tabac est une mesure qui touche de plus en plus de régions du monde. La France, pour le moment, en est exemptée.