Vapoter ou non chez les non fumeurs : les impacts sur la santé dévoilés
Pour étudier les effets de la cigarette électronique sur la santé, les scientifiques sont face à une problématique : les vapoteurs et vapoteuses d’aujourd’hui étaient pour la plupart les fumeurs et fumeuses hier. Comment ne pas avoir de résultats biaisés et réussir à identifier l’impact du vapotage sur le corps quand celui-ci porte déjà les marques du tabac ?
Une étude vient de changer la donne puisqu’elle se concentre uniquement sur les personnes qui vapotent alors qu’elles n’ont jamais fumé auparavant (ce qui est au passage stupide, vu que la cigarette électronique a uniquement pour but l’arrêt du tabac, mais bref !). Celle-ci s’intitule « Respiratory symptoms among e-cigarette users without an established smoking history in the VERITAS cohort ».
Pourquoi VERITAS ? Il s’agit d’un acronyme pour Vaping Effects: Real-world InTernAtional Surveillance. En effet, les scientifiques qui ont réalisé cette étude ont réuni des participant(e)s des quatre coins du globe, avec 500 vapoteurs et vapoteuses n’ayant jamais fumé et 250 personnes qui n’ont jamais fumé ni jamais vapoté.
Les participant(e)s à l’étude devaient notamment répondre à des questions sur leur système respiratoire, comme la présence de toux matinale, de souffle court ou encore de sifflement des poumons. Les réponses se faisaient via un questionnaire en ligne, où les volontaires répondaient en fonction de leur ressenti, sans examen médical. Leurs réponses étaient donc totalement subjectives.
L’objectif de l’étude était de mettre au jour les différences, s’il y en a, entre les personnes qui vapotent et celles qui ne vapotent pas au niveau de leur perception de la santé de leur système respiratoire.
Les résultats de l’étude montrent peu de différences entre les participant(e)s
Les personnes qui vapotent sont-elles plus essoufflées et toussent-elles plus que celles qui ne vapotent pas ? La réponse est oui. Toutefois, les différences sont peu marquées et peuvent s’expliquer notamment par le fait que le propylène glycol contenu dans de nombreux e-liquides (à l’exception des e-liquides bio) est irritant et peut faire tousser.
Sur le papier, on pourrait croire que le fait de vapoter n’a pas un si grand impact que ça, à part des toux un peu plus fréquentes. Cependant, il ne faut pas s’arrêter au résultats de cette étude, qui, on le rappelle, ne s’établit que le ressenti de personnes qui n’ont pas subi d’examens physiques qui pourraient déceler de potentielles pathologies, liées ou non à la vape.
Même si cette étude reste intéressante en montrant qu’il n’y a pas un gouffre entre les symptômes perçus par les vapoteurs et vapoteuses et les personnes qui n’utilisent pas de cigarette électronique, le tout en se basant uniquement sur des individus qui n’ont jamais fumé, elle reste très superficielle.
Que faut-il retenir de cette étude ?
Pour être honnêtes, nous pensons qu’il ne faut pas crier sur les toits que vapoter ne change presque rien à la santé du système respiratoire, ni à la santé tout court, après avoir lu cette étude. Ce serait faux. Certes, le tabac est bien pire que la vape, mais celle-ci n’est pas sans danger.
Cette étude a le mérite d’exister, mais il faudra aller beaucoup plus loin pour en tirer de véritables conclusions solides, avec des preuves médicales. En attendant, nous rappelons qu’il est fortement déconseillé de vapoter s’il n’y a pas d’addiction préexistante à la nicotine. Se mettre à vapoter “pour le fun“ est tout simplement débile !
Si c’est votre cas, arrêtez avant de développer une addiction que vous pourriez payer cher dans le futur. Et même si vous utilisez la cigarette électronique dans le but d’arrêter le tabac, pensez à diminuer votre dosage de nicotine contenu dans vos flacons d’e-liquide dès que vous avez réussi à arrêté totalement de fumer. Cela vous permettra de faire un sevrage nicotinique progressif et d’être en mesure à un moment donné d’arrêter de vapoter sans risquer de retomber vers le tabac !
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